C’est le jeu de la négociation immobilière : lorsqu’un bien lui plait, l’acheteur fait au vendeur une offre à un prix généralement inférieur à celui exigé. Si elle est acceptée, cette offre d’achat verbale ou écrite signale le début du processus de vente.

Définition de l’offre d’achat

L’offre ou la proposition d’achat est un moyen pour l’acquéreur potentiel de réserver un bien. Elle propose un prix égal ou inférieur à celui que vous, vendeur, avez affiché dans votre annonce. Par ailleurs, elle contient généralement un délai de validité : une fois ce délai écoulé, l’offre n’est plus valable. Sa durée peut-être d’une ou deux semaines. Donc si vous espérez éviter de répondre en attendant de voir si vous recevez une meilleure offre, attention à cette date d’expiration, puisque vous risquez de perdre votre acquéreur en la dépassant. L’offre d’achat ne s’accompagne pas du versement d’une somme d’argent.

La rétractation : des zones de flou

Moins encadrée que la promesse de vente, l’offre d’achat écrite n’en reste pas moins importante. Tant que vous n’avez pas accepté son offre, le candidat acheteur peut se rétracter sans aucune conséquence. Une fois que vous l’acceptez en revanche, si vous avez répondu avant la date limite, il est engagé. Le cas s’est déjà présenté d’un acquéreur retirant l’offre d’achat et recevant le lendemain une réponse positive du vendeur, envoyée avant sa décision de se rétracter. Comme le vendeur avait répondu dans les délais impartis, la transaction aurait dû se faire malgré tout, mais la cour d’appel s’est prononcée en faveur de l’acquéreur. Sachez donc que tant que la vente n’est pas signée, rien n’est certain.

Comment refuser ?

Lorsque vous recevez une offre d’achat pour votre bien, vous avez trois options : l’accepter, la refuser sans contreproposition, ou la refuser avec contreproposition. Dans le premier cas, le plus courant lorsque l’offre d’achat correspond aux conditions et au prix que vous aviez fixés, le processus de vente continuera de manière classique, avec rendez-vous chez le notaire et signature du compromis de vente. Dans le second, vous devrez continuer à chercher jusqu’à trouver un acquéreur qui vous convienne. Dans le dernier, sachez que les termes de la contreproposition vous engagent : s’ils conviennent à l’acheteur potentiel, vous ne pourrez plus les modifier.